jeudi 3 avril 2008

Une femme française...

Pour ceux qui, comme moi, n'avait rien à faire la semaine dernière devant TV5 et sont tombés sur le film "Une femme française"... (je suis désolée pour ceux qui 'lont vu de le raconter en vrac comme ça, mais c'est comme ça que c'est sorti... en vrac...)

Une femme française, c’est une femme qui aime son mari, vraiment, elle l’aime, et ses enfants aussi, mais elle a envie (besoin ?) d’aller voir ailleurs, elle a des amants, plein, mais on lui en veut même pas, parce que quand elle retrouve son mari (qui fait la guerre en indochine et partout ailleurs, il va même en Algérie à la fin le salaud), eh bah à chaque fois qu’il rentre on sent bien qu’elle l’aime, qu’elle l’aime fort, même et lui aussi… lui, c’est un gentil, un amoureux, y’en a sûrement qui diront que c’est un con, parce qu’il sait tout (c’est les sœurs et la mère de Jeanne, sa femme, qui rapportent tout) et qu’il lui pardonne quand même et qu’il revient avec elle, il la protège, il l’aime, il la soutient et il aime aussi leurs enfants, même s’il se demande si c’est bien les siens les premiers, les jumeaux qu’elle a eu à la fin de la guerre (celle-là c’est la deuxième guerre mondiale, quand il était prisonnier).
Et Jeanne, quand ils partent habiter à Berlin, elle tombe amoureuse d’un Allemand qui s’appelle Matthias, lui aussi elle l’aime vraiment, mais elle arrive jamais à le rejoindre, on croit même qu’elle préfère son mari, mais à la fin, on retrouve dans son sac à main, quand elle est morte, qu’elle a gardé la coupure d’un journal qui disait qu’il était mort, et en fait, elle meurt étouffée, elle pouvait plus respirer… depuis sa mort, apparemment… et là Louis (c’est son mari), il comprend qu’elle l’aimait vraiment, d’ailleurs il s’était battu avec lui pour récupérer sa femme, sa femme qui avait défendu Matthias en le frappant avec une pierre, qui lui laisse une grosse cicatrice dans le dos (mais il fait croire aux gens que c’est le Viêt-Minh qui lui a fait ça)
Jeanne, c’est une femme et c’est une mère… qui s’enferme dans la pièce à côté pour voir Matthias pendant que son fils l’appelle. C’est surtout une femme, enfin, non, c’est surtout une mère qui oublie pas qu’elle est femme, aussi. C’est compliqué, on veut la juger, on peut pas trop, on se demande, on repense à sa mère, on se dit « si c’était moi », « son mari il est quand même à l’autre bout du monde », on a pitié aussi, parce que Jeanne elle existe que dans le regard des hommes et dans la colère de son mari (qui s’énerve pas vite, lui aussi…)
C’est dur d’avoir une maman qui est une femme, aussi… c’est dur d’aimer quelqu’un qui finit par nous quitter, on comprend plus bien pourquoi parce qu’après tout ce qu’il a accepté… et puis en même temps, fallait s’y attendre, mais on l’aime quand même…
Après y’a l’amour, la haine (mais il paraît que ça veut dire qu’il y a encore de l’amour, sinon ce serait de l’indifférence, enfin, c’est ce qu’on dit…) (enfin, ça doit pas être loin de la vérité quand même…), et puis les cris, Jeanne, elle lui demande pardon, à Louis, elle a vraiment l’air sincère, elle le supplie et nous on regarde et on pense fort « pardonne lui, vas-y, déconne pas », après il a pas pardonné, on se dit « bon, en même temps, elle allait encore le tromper et tout, il a raison », après on sait plus bien…
C’est qui le con, après ? Bah oui, Matthias il l’a attendu toute sa vie, Jeanne, elle, elle vit pas le grand amour, elle en aime plusieurs (deux en fait), elle couche seulement avec d’autres, Louis, il l’aime mais il doit la quitter… mais on se dit que même si Jeanne avait rencontré Matthias dès le début, ça aurait sûrement été la même histoire… alors on sait plus bien, et puis on se dit qu’on aimerait une petite vie pépère quand même, ça serait moins dur, mais peut-être moins sympa aussi…
Et puis, les enfants, on s’en fout ! Et quand on y pense, en speed, comme ça, on se dit que c’est vrai, que ça doit pas être facile d’être la fille d’une mère qui oublie pas qu’elle est femme aussi… enfin, nous aussi on sera une femme et une mère inch’Allah et puis on aimerait bien faire aussi bien que cette femme-là, que cette mère-là, même si on en souffre et on l’envie et on lui en veut, et on sait plus bien… et après on oublie… et on y repense de temps en temps, et on se dit que quand on commencera une analyse et bah tout ça, ça se verra et on comprendra mieux, enfin, peut-être…
Mais ça c’est quand on aura 40 ans, des enfants, un mari (encore là, on espère) et qu’on pètera les plombs comme elle mais qu’on osera pas la suivre, ou qu’on aura fait comme elle et que ça aura foiré, comme elle… enfin…

11 commentaires:

Anonyme a dit…

J'avoue ne pas avoir très bien compris l'histoire de cette "femme française"..Mais crois-moi, c'est toujours mieux de regarder un film comme çà pour garder le contact avec "là-bas"..Sinon tu finirais par craquer!

PS : Bizarre...Ma fille quand elle était au Caire avait raconté aussi un film français...

Anonyme a dit…

Tout comme hmida je n'ai pas tout compris à l'histoire de cette femme française. Mais une chose est sure ce film confirme l'image que les autres se font des français (ses) même mariés (ées) ils continuent d'avoir des amants/maitresses ! Bien évidemment ce en sont que des clichés.

Anonyme a dit…

Tout comme hmida je n'ai pas tout compris à l'histoire de cette femme française. Mais une chose est sure ce film confirme l'image que les autres se font des français (ses) même mariés (ées) ils continuent d'avoir des amants/maitresses ! Bien évidemment ce en sont que des clichés.

soy a dit…

ce texte "brut de pommes" est touchant. Ce que j'en retiens, c'est la fait d'être mère, sans oublier d'être femme ! Après avoir quitté mon mari, j'ai eu des amants auxquels j'interdisais d'intervenir dans la vie de mes enfants. Même pour des moments heureux. Je les quittais parcequ'ils offraient un cadeau d'anniversaire aux miens, parcequ'ils "osaient" proposer d'aller les chercher à l'école lorsque j'avais une réunion! N'importe quoi, je sais maintenant, mais je ne voulais pas lâcher ! Je partais du principe que séparés, divorcés ou juste éloignés, les parents étaient 2 piliers dont les enfants avaient besoin. 11 ans après, ça porte ses fruits, mon ex, bohème s'il en est devient père. Il revient à des valeurs bénéfiques pour ses enfants. S'il m'arrive quelquechose de triste (maladie ou ...pire), je sais maintenant qu'ils seront entre de bonnes mains, celles de leur père, qui a refondé une famille.

Anonyme a dit…

en lisant ton resumé.. j'avé com une boule ds la gorge..oui oui j c c bete..
qqfois on oublie qe malgré tout cqi peu unir 2personne..tt ces contrats (moraux ou reels) les gens restent des entités distincts.. je vé etr un peu dur.. 7 femme(qi peu etr marocaine..et on en a vu des specimen..) est egoiste..vous pensez q'ell aurai ete differente si les circonstances etaient differentes, moi j pens qe non(la preuv ell a aimé 2 ala foi..; l'un gentil pepere et protecteur.. l'autr forcement pour qq choz de different..)
bref, le beurre , l'argent du beurre, la ferme et la vache avec.. :-)

sarah ben a dit…

alors oui, à la relecture, si l'on a pas vu le films, ce texte est un véritable désastre...
je vous remercie d'autant plus de commenter ça... ;o)

ma soy, comme d'hab'... merci d'avoir apprécié quand même, malgré tous les défauts... oui, je crois que c'est un des trucs qui me font le plus flipper... concilier la mère et la femme... comme tu le dis, je crois que c'est l'éxpérience qui te révèle et le temps...

d'où, anonyme, mon peu d'envie de juger cette "femme française" (c'est clair qu'elle pourrait être marocaine ou chinoise, by the way...)... elle est égoïste? je ne sais pas... elle a peut-être juste décidé que les règles de sa société n'était pas les siennes... et c'est sur ce seul point que j'aimerais la suivre... au Maroc, par exemple ;o)
plus sérieusement, devant le film, tu te poses constamment la question, tu l'a presque condamnée et un acte, un regard, un mot intervient et tu hésites... en permanence... difficile d'avoir un jugement catégorique sur cette femme, toute en nuances...

Anonyme a dit…

..la complexité des rapoorts humains ne peu etr ramenée a une simplicité conciliante..et des circonstances attenuantes yen a tjs.. (je ss sur q'ell souffrai ell mm de son comportement.. ça m rapel les addictions et les addicted).. mé bref, en absolu la difference entr les Hommes c'est ça..c'est leur comportement ds des situations d'extremmes complexité, d'extreme difficulté.. (et des exemples..yen a telmnt)
lmouhim et en resumé la notion de la responsabilité doit primer..; à un certain moment on s'appartient plus.

Anonyme a dit…

nariii c horrble

j'en connais des gens qui racontent mal mais la .. vraiment wsselti b3ide .. bravo :D :p

ana a dit…

J'ai vu le film... Tres franchouillard... Mais j'avais beaucoup aimé... Je trouve que tu as bien resumé (?) le film...
Je sais pas si c'est le but, mais j'ai bien ri en te lisant!

sarah ben a dit…

ah! enfin quelqu'un qui 'la vu! t'avoueras que le film est aussi pas mal décousu... à côté mon "résumé" c'est d'une clarté... (j'exagère peut-être un peu ;o)
franchouillard? y'a plus franchouillard quand même, je crois...
super si t'as ri! j'ose croire que je t'ai pas trop saoûlé, donc...
à bientôt

sarah ben a dit…

reda, aujourd'hui je vois la vie du bon côté, on va dire que c'est un compliment: "wassalt b3id" au moins dans un truc... c'est déjà pas mal ;o)